Disclaimer : vous allez lire des trucs déjà écrits partout ailleurs (sauf que c’est moi qui raconte).
Ma dulcinée l’a fait : elle m’a offert une PSP pour mon quart de siècle. J’avais pourtant déjà lu pas mal de choses sur la bête, mais ça n’a pas raté : j’ai été sur le cul quasi non-stop pendant la découverte de tout ce qu’offre ce monstre.
Elle est petite. Très, même. La boite du Value Pack (avec pleins de bidules dedans, j’en parlerais après) elle même est franchement discrète, et les photos de la console que j’ai eu l’occasion de voir auparavant ne rendaient pas du tout cette impression. Elle doit être a peine plus large que la DS, en fait.
Après recherche, il semble que ce soit bien le cas :
Nitendo DS en haut, PSP au centre
Bref, c’est petit, et pas très lourd. L’ouverture de la boite demande une certaine dextérité (très compact), et le package offre :
– La PSP (j’vous jure …) et sa "sacoche" (protège des rayures, mais pas des chocs… il en existe aussi en alu du coup)
– Un transfo secteur 110 – 240 avec une "prise bipolaire" (comme ça, mais avec une prise secteur jap’ pour la mienne)
– Une batterie
– Le cable secteur en question (j’ai donc utilisé un bête adaptateur pour nos prises francaises)
– Une dragonne blanche (pas belle)
– Une télécommande (play/pause, stop, previous, next, volume up et down et hold) et le casque pas trop mauvais qui va avec (toujours tout en blanc).
– Une memory stick Pro Duo Sony de 32 Mo (c’est ridiculement minuscule ces bidules)
– Une notice en jap (riencapté [tm]) pleins de petits attaches-cables et de la mousse.
Ca donne un truc comme ça :
Et là, faut monter la batterie. On fait doucement, on cherche, on retourne la console en douceur tout en tirant la langue, on trouve le cache, on force, ca vient pas, on force encore plus, ca fait un bruit sec, on a tout pété, ah non en fait, on place la batterie, elle est tellement compressée que le cache ne se remet pas ("mais que va être ma vie sociale avec une PSP sans cache pour la batterie…"), on force encore plus (bis x 10), ca fait clac, on respire.
C’est là qu’on commence à regarder l’engin plus en détail : l’écran occupe une place énorme, les boutons sont transparents avec un fond noir, les gachettes sont très discrètes (transparentes elles aussi), il y’a pleins de boutons sous l’écran (home, volume, "mode sonore", intensité écran, select, start), on voit pas les haut parleurs (2 trous minuscules "sous" la console [la partie orientée vers votre ventre quand vous jouez]), le touché est très souple, et enfin : la console devient crade en moins de 17 secondes, le plastique "lustré" gardant trace de tout ce qui est plus ou moins gras (donc vos doigts, gros dégueulasses).
On retrouve à droite (dans la paume de la main droite, donc) un bouton qui, lorsque qu’on le pousse vers le haut allume la console, et vers le bas enclenche le mode "hold" (qui bloque les touches, donc). Coté gauche, on retrouve un autre bouton qui sert à activer/désactiver le mode Wifi. Coté loupiotes, un témoin power à droite (vert/orange en fonction de la batterie et de la charge, du mode secteur, etc), et deux à gauche : un vert pour le wifi et un orange pour l’accès au memory stick. Il m’a fallu un peu de temps pour voir le "stick" analogique, planqué sous la croix directionnelle.
L’arrière de la console, ‘achement cool
Niveau connectivité, on voit très rapidement sur le haut de la console un connecteur USB (prise "mini B", comme sur beaucoup de lecteur MP3 portables) qui fait en fait de l’USB 2.0. Cette prise permet un accès à la memory stick, à la norme "USB-Storage", supporté par tout OS récent. La PSP est d’ailleurs le seul périphérique USB storage que j’ai testé qui soit 100% fiable : tout ce que j’ai utilisé avant (lecteurs flash, appareils photo, lecteurs MP3, …) pétait un plomb après une 30aine de montages/démontages sous Linux, au mieux. Ici, rien à signaler, c’est du rock-solid, et le mode USB s’active et se désactive avec une réactivité impressionnante (inférieure à la seconde, largement).
On trouve aussi un port infrarouge à coté du connecteur USB, dont personne ne semble savoir à quoi il est destiné. Le reste est la prise d’alim et le connecteur jack (+ télécommande), tout à fait standard.
Quand on allume la chose, l’OS de la console affiche XMB, l’interface que certains on peut être déjà croisé sur d’autres produits Sony. C’est clair, joli, fluide (tout en "glissades"), on sent que le truc est déjà pas mal mature. Petit détail à l’importance importante : la validation se fait avec "rond" et non pas avec "croix", qui sert à annuler. Ca fait drole au début, mais on s’y fait vite. Le détail qui tue tout : le thème change automatiquement chaque mois.
Au premier boot, la console propose une sélection de langue (jap/anglais), et le francais arrive dès qu’on passe le firmware en version 1.50 (fait en 2 minutes).
Bon, merde, c’est une console de jeux, on va pas s’extasier pendant des heures sur l’interface : c’est parti pour un "Wipeout Pure" (Elle est vraiment parfaite ma douce, hein ?). On insère l’UMD (un sorte de tout tout petit DVD, protégé par une coque plastique avec un trou pour la lecture, de capacité 1,7 Go, qui s’insère par le haut de la console, à l’arrière, vendu dans un boitier type DVD, mais en deux fois moins large). Chargement. Ah oui, ça c’est un truc auquel faut s’habituer : cette console charge (les cartouches avaient au moins cet avantage). Et là, nouvelle claque : Une vidéo d’intro à-pleurer-tellement-c’est-beau, l’écran proposant un rendu franchement étonnant. La définition de 480×272 (en gros 16/9) ne laissait pas penser une telle qualité d’image, mais la résolution de cet écran est énorme ! (le pitch doit être franchement minuscule). La comparaison avec les écrans de la DS que l’on a effectué par la suite avec un ami est très parlante, la DS donnant l’impression d’avoir des écrans quasi entrelacés à coté de la PSP. Le tout encodé dans un Mpeg4 magnifique (cf plus bas), une tuerie. Graphiquement, le rendu 3D du jeu m’a tout simplement achevé. Les "graphismes du niveau de ceux de la PS2" qui me faisaient bien rire il y’a peu m’on tout simplement scotché : la PSP est largement au niveau d’une PS2, c’est une évidence ! Quand on pense que Wipeout est un "jeu de lancement", probablement loin d’exploiter tout ce que sait faire la console, ça laisse rêveur… (bon après, Wiepout, c’est Wipeout : si tu as aimé le tout premier sur PSX, fonce, sinon laisse tomber : c’est absolument le même gameplay). On m’a offert quelques jours plus tard Ridge Racer, et le constat est largement confirmé : c’est magnifique … (aux fans de RR : achetez cette version ! Il y’a tout l’univers RR dedans : toutes les voitures, l’ensemble des circuits [Rave et Rage Racer compris], les musiques et même des vidéos des intros de vieilles versions … un musée !). Les textures sont filtrées (trilinear), y’a du bumpmap, de l’environnement mapping, … bref.
Wipeout Pure
Ridge Racer. Perdez pas de vue que c’est encore plus beau sur l’écran de la PSP.
Dans un autre registre, au rang des trucs qui me rendent dingue : le Wifi. La console est équipé d’un controleur Wifi (bridé en 802.11b [11 Mbps, donc]) et propose une couche TCP/UDP/IP. J’ai donc entré fiévreusement mon SSID et ma clef WEP (la PSP a trouvé toute seule mon Access Point) et paf, le DHCP a donné toutes les infos que la console utilisé dans l’instant (IP, gateway, DNS et proxy). Attention, il n’est pas possible de rentrer de Passphrase, donc faut se tapper toute la clef WEP à la main avec un pad, c’est assez inhabituel. La console s’est connectée au Net, à trouvé une nouvelle version de son firmware, ce dernier a été téléchargé sur la memory stick, et flashé dès le reboot suivant. 2 minutes chrono.
Le Wifi est complétement intégré à la console et au jeu, et une partie en réseau se lance de manière complétement transparente (testé à 2 sur Wipeout et Ridge Racer). Nous n’avons pas fait de tests de portée, trop occupés à se coller des vents à Ridge Racer. J’attends le temps ou je trouverais des parties ouvertes dans le train 🙂 Ah si, j’ai fait des tests au boulot, j’arrive à capter 4 points d’accès aux alentours, preuve que la réception doit pas être mauvais. Un sniff sous Kismet m’a confirmé que la console utilisait bien du "vrai" Wifi (cf la DS …).
L’autonomie minimum (son "à fond", en jouant, Wifi activé et écran à la luminosité max) est de 3 heures (perso, ça a toujours été de l’ordre de 4 heures dans ces conditions), et ça monte à 10 heures au mieux. La console propose un mode veille impressionnant : il marche n’importe quand (même en plein milieu d’une partie de Wipeout) et la console ressort de la veille en moins d’une seconde ! Sachant que ce mode ne consomme quasi rien, c’est sacrément pratique.
XMB (l’interface graphique) propose la lecture de photos stockées sur la memory stick, avec un browser sobre, clean, toujours tout en glissades. Il est possible de zoomer, et de scroller sur l’image avec le stick analogique. On trouve aussi un lecteur audio (je n’ai testé qu’avec des MP3), lui aussi super design, bien pensé (le controle à la télécommande est nickel), et enfin un lecteur vidéo. La console décode le Mpeg4, avec un maximum de 768 kbit/s. Sachant que la résolution max des vidéos est de 320×240 (30 FPS), ca fait un sacré bitrate ! Pour les Linuxiens, voilà la ligne de commande que j’utilise pour encoder mes vidéos pour la PSP :
(il faut utiliser une version CVS de FFMpeg pour l’instant)
./ffmpeg -y -i "$SOURCE" -vcodec mpeg4 -bitexact -s 320×240 -r 29.97 -b 768 -acodec aac -ac 2 -ar 24000 -ab 64 -f psp $OPTIONS "$DEST"
La qualité de rendu est (encore une fois) hallucinante, et l’écran 16/9 est parfaitement adapté à cet usage. A tel point que je suis en train de m’acheter une memory stick Duo Pro de 1 Go pour regarder mes DVD pendant mes déplacements. Ouais, avant ça me faisait marrer d’imaginer regarder "confortablement" un film sur du matos portable, j’ai changé d’avis.
Les premiers bricolages arrivent sur la console : on trouve les premières applications "homebrew" (dont un émulateur, par exemple), des hacks divers et variés (découverte d’une connection série RS232 par le port télécommande, surf sur internet avec le browser intégré à Wipeout Pure, …) qui achèvent le tableau : cette console va me bouffer tout mon temps, et j’ai hâte d’écrire mes premières applis 3D dessus !
Sinon, en rappel, ça sort en europe début septembre, pour 250 euros (avec un pack un tout petit peu différent). Les versions import (jap) se passent en francais, sont compatibles avec les versions européennes (jeux et UMD vidéo). Niveau jeux à venir, y’a du Gran Turismo 4, du Battelfield, du Final Fantasy, du Need For Speed (dommage :), Black and White (!), Burnout, …
Fin de la pub.
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