Je me retrouve ces derniers jours avec un certain nombre de découvertes sympa, je m’empresse donc de les partager avec vous. Asseyez-vous, vous allez voir, ça va être cool.
J’utilise des ordinateurs portables quotidiennement depuis bientôt 10 ans : ils sont sortis et rangés plusieurs fois par jour (boulot, rendez-vous, maison, …) et surtout trimbalés un peu partout et dans des conditions diverses (voiture, train, avion et même bateaux) mais souvent pas franchement laptop-compliant.
Du coup, au delà du problème de solidité du portable en lui même, le truc qui a toujours été super chiant, c’est la sacoche : je sais même pas combien de dizaines de ces merdes j’ai cassé : poignée qui lâche, sacoche qui ne ressemble plus à rien après quelques semaines d’utilisation à cause du poids du portable, tissu déchiré pour un rien, … Et le grand classique : les "languettes" de la fermeture éclair qui pêtent.
Eh bien devinez quoi : je viens tout juste de m’apercevoir que je me traîne la même sacoche depuis au moins 2 ans, et qu’elle est en pleine forme.
C’est une Targus, modèle OCN1-04 (ressemble fortement à la CN01 du site web) : fermeture éclair et languettes comme neuves, poignée même pas abîmée, tissu nickel à 99%, non déformée et même une capacité étonnante pour sa taille : j’ai déjà eu l’occasion de ranger (et avec facilité) un point d’accès WiFi Linksys, son adaptateur secteur et une bouteille d’eau de 50cl dans la poche avant de cette sacoche, en plus de mon merdier habituel (pourtant conséquent, croyez-moi).
Enfin, et pour la première fois, ma sacoche est devenue un objet du quotidien, tout bête, qui fait son boulot. Et non plus une source constante d’emmerdes, qui demande un checkup maladif avant chaque utilisation de peur de voir le portable exploser après une chute sur les pavés pendant une course après un bus.
Donc si vous aussi vous en avez marre de ruiner des sacoches de portable, vous savez quoi faire.
Toujours au rang des découvertes (moins jouasse, pour le coup), j’ai découvert que SSH avait un comportement assez discutable (voire complètement con) avec les locales. Ma distribution Linux étant arrivée en fin de support, j’ai dû en faire une mise à jour. Si l’opération est assez banale en elle même, il s’avère que j’ai basculé au passage d’une page de code 8 bits à du full UTF-8, ce qui est déjà nettement moins évident. A l’exception de quelques fichiers texte (iconv est mon ami), la migration a été finalement assez transparente. Jusqu’au moment d’aller ouvrir une session SSH vers une autre machine, toujours en locale 8 bits, elle.
La suite est logique : les accents étaient tout pétés, et je ne parle même pas de la tête des GUI textuelles comme Midnight Commander. Je tente donc tout naturellement la méthode classique pour corriger le problème à l’aide d’un truc du genre :
LC_ALL=fr_FR ssh julien@…. qui me semblait pourtant parfaitement logique. Eh bien, sachez-le, SSH (pour une raison qui m’échappe encore) ne tient pas compte de la locale (locale) pour ouvrir sa session. J’ai tenté de toutes les manières, retourné le man de ssh, … rien. La (une ?) solution est, semble-t-il, peu connue et par conséquent encore assez dure à trouver : un petit programme nommé luit ("Locale and ISO 2022 support for Unicode terminals") se charge tout simplement de convertir à la volée les entrées/sorties d’une locale à l’autre.
Résultat : alias sshi=’luit +ot -encoding ISO8859-15 ssh’
… et une petite modification de /etc/bash_completion, et tout roule comme avant. (le +ot permet de conserver des GUI textuelles intactes, caractères spéciaux inclus).
Si ça permet à d’autres de ne pas perdre du temps là dessus …
Pour rester dans le domaine du logiciel, je suis devenu il y a quelques années maintenant un utilisateur compulsif de VMWare. N’ayant pas de windows "natif" sur mon portable, VMWare a été un excellent moyen de pouvoir utiliser cet OS lorsque j’en avais besoin, et j’ai découvert par la même occasion les fonctionnalités géniales de cet outil (snapshots, passthru USB, …) et je me suis retrouvé a l’utiliser sans arrêt : génération de LiveCD, tests de drivers, d’images PXE, de déploiements, … Du coup, j’ai quasi-toujours une ou deux VM qui tournent.
Or, lors de ma récente update de distribution Linux, j’en ai aussi profité pour mettre à jour VMWare. Et retomber sur les mêmes bugs chiants au niveau du réseau. Dès que vous possédez plusieurs interfaces réseau, et que l’une d’elles est une interface WiFi, les modules vmmon et vmnet font n’importe quoi (en fonction de votre driver wifi, de votre kernel, …). La précédente version de VMWare mettait une bonne minute à me monter mes interfaces virtuelles, la version actuelle ne voulant plus du tout monter mon interface WiFi. J’ai perdu une bonne heure là dessus avant de me dire qu’il était temps d’aller voir ou en étaient les projets libres de virtualisation.
J’ai testé Xen (qui me semblait être le projet majeur dans ce domaine) et QEMU. J’ai vite laissé tomber QEMU, à cause de ses performances (très) limitées dues à son mode de fonctionnement, mais j’avoue avoir été impressionné par Xen sur ce point. En revanche, la configuration et surtout l’exploitation des VM Xen est assez éloignée du "style" VMWare. On est clairement face à un outil de virtualisation de serveurs, pas de desktops. Et c’est là que je suis tombé par hasard sur VirtualBox.
Je suis tombé sur le cul : C’est GPL, gratos, l’interface de configuration est très proche/inspirée de celle de VMWare, et surtout les perfs sont exceptionnelles ! Je n’ai rien chronométré, mais a l’utilisation, je vois clairement une différence par rapport à VMWare (qui n’est pas franchement lent, pourtant). Ma VM de WinXP doit booter en 15 secondes grand maximum (P4M 1.73, 1Go de RAM). Autre truc qui saute au visage très vite : les fonctionnalités. On retrouve les snapshots, les "pause à chaud" (sorte de suspend-to-disk amélioré), le support USB (attention : pas dans la version OSE, pour des raisons de licences), le boot PXE, … La majorité des fonctionnalités de WMWare workstation sont là. Même si tout n’est pas au même niveau (je pense particulièrement aux "branches" de snapshots que permet VMWare), ça reste très impressionnant pour un outil aussi peu connu. Je n’ai pas encore fait le tour du produit, je ne l’ai pas utilisé et testé autant que VMWare, loin de là, mais pour l’instant je suis bluffé.
Quelques remarques à propos de VirtualBox :
– Le démarrage d’une VM en pause est fulgurant : WinXP fonctionnel en 3 secondes, chrono en main. La mise en pause est a peine plus lente.
– L’ installation (sous Linux, en tout cas) est excellente, très loin devant la merde immonde qu’est le script d’install de VMWare.
– Le copier/coller entre la machine hôte et les VM est parfaitement intégré à Linux (VMWare est ultra-chiant là dessus)
– VirtualBox ne gère pas les bridges réseaux lui-même. Du coup, sans bridge, votre machine virtuelle n’est plus vue du réseau local (Vous devez configurer une interface bridgée [style br0] vous même). C’est le principal manque par rapport à VMWare pour moi. En revanche, le mode NAT (que j’utilise à la place du bridge, du coup) est parfait : émulation d’un DHCP, routage clean, … Là encore, VMWare fait moins bien.
– La feature qui tue tout pour moi : il est possible de désactiver l’auto-capture du clavier tout en gardant les guest-tools. En clair, les raccourcis claviers que vous entrez dans la machine virtuelles sont redirigés vers la machine hôte. Moi qui suis un fan absolu du ALT+1, ALT+2, etc pour changer de bureau, c’est du bonheur en barre. (Sous VMWare, je devais sortir la souris de la VM avant de faire mon raccourci clavier)
– Le mode "Seamless", inutile mais très impressionnant permet de dégager le fond d’écran de la VM et d’intégrer cette dernière à votre bureau. C’est assez étrange de se retrouver avec une barre des tâches en bas de son WindowMaker et un notepad à coté de son gnome-terminal.
– Chaque VM est une instance de VirtualBox, et possède sa propre fenêtre. Du coup, il est possible de fermer la fenêtre principale de VirtualBox et de ne garder que la/les VM(s). Et si ça plante, toutes les VM ne plantent pas en même temps (coucou VMWare !)
– Innotek, la boite à l’origine de VirtualBox, a été rachetée par Sun, ce qui est assez significatif (et c’est plutôt une bonne nouvelle pour la pérennité du soft)
Ça doit commencer à se voir : je suis tombé amoureux de VirtualBox. Et si vous êtes un utilisateur féru de VMWare workstation, vous devriez y jeter un oeil, quitte à devoir perdre 2 ou 3 habitudes.
Si vous êtes toujours là et que vous n’avez toujours pas posté un lolz-comment du genre "TL;DR", alors vous êtes probablement un geek, tel que je conçois la chose en tout cas. Et du coup, vous serez d’accord avec moi : les LiveCD, ça roxxe. On se balade avec sa distrib partout, on répare toutes sortes de merdes super facilement : mots de passe administrateur Windows perdus (chntpasswd est excellent pour ça, IMHO), MBR explosés, récupération de fichiers effacés (photorec), formatage de gros volumes en FAT32, … La liste est infinie. Évidement, très vite, on a envie de pousser le truc plus loin, et on regarde du coté des distributions LiveUSB : plus de CD, juste une petite clef USB, et en plus, il reste un peu de place à coté pour écrire. Puis ensuite, on découvre les Persistent LiveUSB. De mon coté, je suis tombé sur MCNLive : il s’agit d’une LiveUSB Mandriva 2007 Spring qui conserve vos données, vos paramètres, vos installations, et tout le reste sur la clef USB, de manière transparente. C’est monstrueusement pratique : à l’aide d’une clef USB de 8 Go, je me suis configuré un "bureau portable" avec mes applis habituelles, Raydium, Blender et tout ce qu’il me faut pour développer en 3D. Je met ma clef USB au cul de n’importe quel PC avec une carte 3D et hop, je fais des démos du moteur 3D, je développe mes machins tout pareil que chez moi (et merci SVN), …
Alors certes, le concept n’est pas nouveau, et il existe même une autre Mandriva qui fait la même chose, la Mandriva Flash. Sauf que MCN Live est souple, très simple à modifier et ne pose pas de question au boot. Du coup j’ai plusieurs "images" sur ma clef USB, ce qui me permet de booter soit mon environnement de dev, soit la distribution de base, soit des outils de "rescue", etc. Ça coûte 30 euros pour une clef USB un minimum correcte et un peu de temps pour adapter la distrib à ses besoin, mais putain, quel pied.
Et pour pousser le concept encore plus loin, je cherche le temps depuis plusieurs mois de me créer une petite distribution Linux spécialisée PXE. L’idée est de pouvoir, sur n’importe quel PC du boulot, booter une distribution Linux depuis le réseau (pour bricoler la machine, redescendre une image disque, redimensionner une partoche, ou que sais-je) sans avoir besoin de LiveCD/USB. Eh bien j’ai découvert hier que ça existait déjà : Parted Magic. J’ai posé ça sur notre serveur TFTP, changé l’option "filename" du serveur DHCP et hop : Un bureau Linux qui boot en moins d’une minute, avec support graphique, réseau, et une pelletée d’outils ultra-pratiques. Le noyau fait 2 Mo, l’image initrd 42 Mo et donc ça descend en quelques secondes sur le PC. C’est effectivement magique. Je n’ai pas eu le temps de fouiller les tréfonds de la distrib, mais je vous conseille de tester la version 3, disponible en beta quelque part dans le forum du site web du projet. Ça démarre nickel partout, avec un support réseau, le clavier en français, les disques détectés et un Xorg fonctionnel. (Exception faite d’une série de Dell ou le clavier ne marche pas du tout. A creuser.)
C’est tout con, super simple à mettre en place et particulièrement efficace. Pas beaucoup de raisons de ne pas essayer si vous avez ce genre de besoins.
PS : J’ai aussi découvert FoxyTag hier soir sur GoogleEarth et j’ai déjà envie de m’acheter un petit récepteur GPS.
Voilà, c’est tout, merci, au revoir.
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